Saviez-vous que la région de la Chaudière-Appalaches regroupe plus de 50 % des érables à sucre de la province de Québec ? C'est pourquoi, mes collègues et moi, sommes parti à la découverte des paysages les plus colorés et les plus flamboyants à l'automne. Avec un nom de groupe comme les chasseurs de couleurs, la motivation et les attentes étaient plus qu'élevées.

Nous commençons notre trajet tranquillement en longeant le fleuve, en arrêtant dans les haltes et dans les parcs croisant notre route jusqu'à l'Islet. Le plan de la journée était de trouver les meilleurs endroits éclatant de couleurs. Finalement, on lâche le fleuve et on passe par les terres et par une route sinueuse, mais assez magnifique, qui monte, monte... et monte. Mais où allons-nous ?

Comme plusieurs, je connaissais bien le lac Trois-Saumons grâce à son emblématique camp de jour Trois-Saumons, mais pas pour sa tour d'observation, ou aussi nommé belvédère. Elle est d'ailleurs facilement repérable sur le Chemin du Tour-du-Lac-Trois-Saumons à Saint-Aubert, où l'on peut aussi s'y rendre en quad via les sentiers. Pour notre part, nous avons pris la traditionnelle automobile pour se déplacer. Cependant, je ne refuserai pas une petite virée en quad si l'offre se présente la prochaine fois. 

On laisse la voiture sur le bord du chemin, et on emprunte les quelques marches qui nous séparent de la tour. Et, puis du premier regard, je suis déjà impressionnée par l'architecture du belvédère avant même d'être au sommet. Mais, le meilleur restait à venir...40 mètres plus haut, là est LE VRAI spectacle!

Quand je suis arrivé au sommet, comment dirais-je... je manque de mots pour décrire ce moment. J'étais simplement bouche-bée, la vue à 360° est hallucinante. Bien sûr, devant nous, il y a le majestueux lac trois-Saumons, qui est immanquable, grâce à ses 7,5 km de longueur.

Au loin, l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, les clochers des villages côtiers, l’archipel de L’Isle-aux-Grues, les oies décampant en grandes volées. Tout près, les têtes rondes et pointues des arbres. Derrière, c’est la grande et majestueuse barrière des Appalaches. Le panorama du haut de la tour s’étale même du Bas-Saint-Laurent jusqu’au pont de Québec, en traversant les montagnes de Charlevoix. Face à ce spectacle, il n'y a pas de doute, on se sent vraiment au sommet du monde, avec aucun obstacle devant nous !

Pour être honnête avec vous, j'aurais passé le restant de la journée à observer le paysage, et surtout, pour attendre le coucher de soleil, qui doit assurément être féérique du haut de la tour. Promis, ce n'est qu'un au revoir! Et, maintenant, tant qu'à être rendu, allons voir le lac Trois-Saumons de plus près avant de partir.