Le savoir-faire de nos arrêts gourmands - Érablière du Cap : Le sirop dans le sang
Les membres de la famille Tardif peuvent se targuer d’avoir un lignage direct avec un des pionniers du sirop d’érable au Québec. En effet, leur ancêtre, Olivier LeTardif, aurait été mandaté par nul autre que Samuel de Champlain pour établir le contact avec les Amérindiens. Ce sont ces derniers qui lui ont transmis leur savoir quant à la récolte et la transformation de l’eau d’érable.
C’est le contact humain, les visites guidées, la transmission de nos connaissances et l’échange avec les visiteurs qui nous motivent le plus.
Un rituel rendu à la 3e génération
Des centaines d’années plus tard, la famille Tardif est revenue à ses racines. Ainsi, l’érablière familiale, née en 1984 à Lévis, en est à la troisième génération de Tardif à vivre du beau rituel annuel du printemps sucrier à l'Érablière du Cap.
Au fil du temps, la récolte de l’eau d’érable s’est considérablement modernisée et se fait maintenant à l’aide de tubulures en remplacement des seaux. Les connaissances des techniques d’entailles et la compréhension de la nature des érables permettent aussi de mieux recueillir l’eau sans blesser les arbres. Mais le principe de transformation de l’eau en sirop reste le même qu’au temps des Amérindiens. Il faut patiemment, par cuisson, faire passer le niveau de sucre dans l’eau d’érable de 2% à 5% jusqu’à 66,6% ! En plus du sirop, la famille Tardif transforme la précieuse sève en tire d’érable, en bonbons, en beurre d’érable, en sucre mou et dur pour le plaisir de tous les becs sucrés.
Sur place, dans la grande cabane de bois, la salle à manger accueille les gourmands sur réservation pour un repas à saveur d’érable ou pour un événement. « C’est le contact humain, les visites guidées, la transmission de nos connaissances et l’échange avec les visiteurs qui nous motivent le plus », raconte Joannie Tardif.
Et surtout, lors d’un passage à l’Érablière du Cap, n’oubliez pas de goûter les petites crêpes croustillantes !