Le savoir-faire de nos arrêts gourmands - Cidrerie Le Somnambule : cueillir et accueillir
C’est en 2016 que le jeune couple formé d’Emile Robert et d’Eve Larouche Laliberté a fait l’acquisition d’un verger en activité depuis le début des années 80 : Casa Breton, à Saint-Henri-de-Lévis, un petit village dans le comté de Bellechasse.
«Nous sommes tombés amoureux du lieu», se souvient Emile, qui est aussi tombé amoureux du cidre alors qu’il était étudiant. «Pendant mon bac en chimie, j’ai étudié les arômes du cidre, raconte-t-il. C’est comme ça que j’ai eu la chance de découvrir cette industrie.»
En 2017, avec peu d’expérience mais un beau projet en tête, Emile et Eve ouvrent Le Somnambule sur cette terre où fleurissent déjà des milliers de vieux pommiers. Avec les Melba, Lobo, Paulared, Spartan, McIntosh et Ginger Gold, Emile souhaite produire des cidres en fermentation naturelle, sans ajouter de levures et de produits chimiques. «Ces tendances se voyaient un peu aux États-Unis, ou alors du côté du vin et de la bière, mais pour le cidre, on était un peu des pionniers», indique le cidriculteur, qui a servi de mentor à d’autres producteurs de cidres depuis.
Même si l’entreprise n’a que sept ans, elle est l’une des premières à avoir proposé dans la province un cidre plus nature. «Le cidre est en effervescence au Québec: les techniques se raffinent et les bons produits sont nombreux», se réjouit Emile, qui a entamé une transition vers l’agriculture biologique il y a trois ans.
Ce bel engouement autour de leurs produits peut se sentir tout l’été, de la Fête nationale à la fin octobre, alors qu’Eve et Emile ouvrent les portes de leur cidrerie au public après trois ans de fermeture, à cause de la pandémie.
En boutique et sur la belle terrasse, vous pouvez déguster un de leurs 25 produits, dont Le Céleste, un cidre doux et fruité qui plaît à tout le monde. Les adeptes de cidre plus aguerris voudront goûter au Sauvage, le premier cidre lancé par l’entreprise, en 2017, et qui représente encore bien l’ADN du Somnambule. «On en a pour tous les goûts», dit Emile, qui mise justement sur cette diversité.
À la fin de l’été, il est possible de faire l’autocueillette des bleuets, puis des pommes, quelques semaines plus tard. Vous ne rêvez pas : les activités reprennent de plus belle à la Cidrerie Le Somnambule!
Photos : Nelson Boisvert et courtoisie