Après le plein d’essence (on est prévoyant) à St-Philémon, lorsqu’on s’approche du secteur du Parc régional du Massif du Sud, on remarque que les sentiers sont plus sinueux, tout en montées et descentes avec ces pins enneigés qui surplombent le trajet. C’est tout simplement magnifique. La pause vers l’heure du dîner à la station touristique du Massif du Sud est bienvenue pour se réchauffer et manger les lunchs qu’on s’est apporté, chacun sur sa table personnelle (voir nouvelle pratique de distanciation sociale en cours en 2021). D'autres collègues qui étaient partis de Lévis se joignent à nous pour le lunch et pour le reste de l'expédition.

Notre destination finale de la journée est le village de Lac-Etchemin. En route, on fait un arrêt au Mont Saint-Magloire (sur le sentier 549) pour profiter de la superbe vue que nous offre la tour d’observation à une hauteur de 3 000 pieds. Ici, avec le facteur éolien, il fait certainement plus froid que moins 20 degrés celsius. En tout cas, c’est ce que mon corps semble me dire et me donne comme instructions de bouger.

Mon dernier coup de cœur de la journée a été notre arrivée en fin de journée à Lac-Etchemin. Le trajet nous fait arriver sur le lac et nous mène directement au Manoir Lac-Etchemin où l’on va passer la nuit. La lumière est belle, et du lac, on voit le village de Lac-Etchemin tout blanc. Féérique.

J’ai dormi comme un bébé … qui fait toutes ses nuits. Mais au réveil, « oh boy ! », c’est comme si j’ai fait 1 000 « push-ups » dans ma journée d’hier car j’ai les épaules en compote.  Mais, heureusement, le pied et le pouce, eux, sont corrects !

Le service aux chambres pour le souper et la formule utilisée pour le déjeuner (on va le chercher à la cuisine et on le mange dans notre chambre) s'est très bien passée et en plus, c’était délicieux ! Chapeau à toute l’équipe du Manoir Lac Etchemin !

Aujourd’hui, on retourne sur nos pas, car avec le soleil plus présent, on veut reprendre des photos du nouveau sentier 549 inauguré cet hiver.

Comme on avait fait le plein au Lac-Etchemin hier à notre arrivée, bien ce matin après le déjeuner, on est déjà prêt à partir.  J’apprécie une dernière fois la vue du village à partir du lac avec la belle lumière du matin.

Pas que les paysages n’étaient pas beaux hier, en fait, ils étaient superbes, mais comme c’était plus couvert, ce n’était pas pareil.  Comprenez-moi bien, la qualité des sentiers était la même et la qualité de la sortie aussi belle, mais les paysages sont plus éclatants aujourd’hui. Ça fait quand même une petite différence pour l’œil de photographe amateur en moi.

La journée est superbe, et le retour s’effectue sans anicroche et tout en beauté. On dirait que c’est plus magique aujourd’hui ou bien c’est parce que je porte plus attention à l'environnement. C'est peut-être parce que je suis plus en confiance à ma 2e journée. Cela sans toutefois perdre ma concentration sur la route tout en restant prudent pour moi et pour les autres comme je le fais l’été à moto : conduire pour soi mais aussi conduire en fonction des autres.

Peu importe, j’ai mieux remarqué les montées et les descentes avec des virages plus serrés, les pins enneigés avec le ciel bleu et l’éclairage du soleil qui passe au travers les branches, les érablières, la différence entre les sentiers locaux et les sentiers provinciaux, les quelques sections plus droites dans les champs à perte de vue avec la neige qui se fait déplacer par le vent. 

J’ai plusieurs beaux-frères et neveux qui ont déjà fait ou qui font toujours des sorties de motoneige. C’est comme dans n’importe quoi, tant que tu ne chausses pas les souliers (ou les bottes) de quelqu’un, c’est difficile de comprendre. Bien aujourd’hui, après 300 km de magnifiques paysages qu’offre la motoneige en Chaudière-Appalaches, je suis en mesure d’un peu plus comprendre leurs passions de la motoneige et leurs amours de notre région !

Texte : Stéphane Bourque

Photos : Stéphanie Allard, Louis Chamberland