[LETTRE D'AMOUR À MA VILLE] Saint-Georges, je t'aime!!
Ma sœur qui demeure à Montréal m’a demandé l’autre jour comment c’était de retourner vivre dans notre ville natale. Sur le coup, je lui ai répondu que Saint-Georges est une ville comme une autre. En y repensant, j’aurais aimé lui répondre autre chose. Ce n’est pas un hasard si mon copain et moi avons décidé de vivre notre vie ici. Voici donc ma lettre d’amour à Saint-Georges en mode hivernal, parce que dire pourquoi je l’aime l’été, ce serait trop facile.
Saint-Georges, ah ma belle Saint-Georges. Tu sais, je t’ai souvent boudé dans ma vie. Adolescente, je trouvais ça pas cool habiter ici. « C’est donc bien mieux en grande ville », que je disais, une fois rendue une jeune adulte. Je ne sais pas si c’est l’âge ou le fait d’avoir vécu à Québec, à Montréal et en Allemagne qui m’a fait changer d’avis, mais maudit que je ne reviendrai pas en arrière. Je t’apprécie encore plus depuis que je suis devenue maman, car je te redécouvre à travers les yeux de ma fille.
Tu me fais bouger…
…Même en hiver. Je n’ai peut-être pas toujours envie de profiter de tes belles installations quand il fait -20 degrés et qu’il vente à écorner les bœufs, mais quand la température est douce et que le soleil fait briller la neige au sol, il m’arrive d’en profiter. Le sentier de marche du Domaine de la Seigneurie est mon endroit favori, surtout quand j’ai envie de faire une balade plus tranquille. J’admire le paysage, la nature en pleine ville et je me perds dans mes pensées. En passant devant l’Espace Carpe Diem, je m’imagine apprendre à ma fille à patiner. En longeant la Rivière Chaudière, je me transporte en été et y fait du kayak. Il m’arrive même parfois d’aller profiter d’un bon chocolat chaud à la Pralinière en finissant ma balade.
Quand je me sens un peu plus game, je m’aventure dans les sentiers du Parc des Sept-Chutes . On s’entend, ce n’est pas comme gravir le Mont Sugar Loaf, mais avec un bébé de six mois, c’est idéal. C’est aussi plus près de la maison! Le sentier des Gorges de la rivière Pozer, avec ses 2,6 km, offre plusieurs points de vue qui me permettent de prendre quelques pauses… en plus de quelques photos.
Tu me fais goûter à plein d’affaires…
… Que ce soit gastronomique ou complètement cochon. Parce que oui, des fois, j'ai le goût de me bourrer la face avec une bonne poutine pleine de fromage de la Poutine d’or . Mais il m’arrive aussi de vouloir être plus fancy et de sortir avec mes amies de filles au 1668 pour manger un repas quatre services avec l’accord mets et vins. (Psitt... je vous mets au défi de ne pas saliver à regardant leur Instagram.) Ou encore de faire une petite date avec mon copain pour manger un bon dessert au Café Royal .
Pis des fois, tu me surprends avec l’arrivée d’un nouveau resto, comme La Taqueria! Quoi de mieux qu’une bonne bouffe mexicaine, accompagnée d’un petit shot de tequila, pour réchauffer son mois de février.
Tu me fais découvrir…
… Des artistes d’ici et d’ailleurs. Des fois, en allant faire un tour à la bibliothèque du Centre culturel Marie Fitzbach, il m’arrive de me rendre au troisième étage afin de découvrir les expositions du moment et les belles confections d'artistes d’ici à l’Espace boutique des Artistes et Artisans de Beauce . Qui sait, peut-être qu’un jour ce seront mes tricots qui y seront en vente.
Quand je vais marcher au centre-ville, j’adore découvrir les sculptures du parcours Beauce Art , fait par des artisans venant des quatre coins du monde. Je dis découvrir parce que oui, après autant d’années à vivre ici, j'aperçois encore des œuvres que je n’avais jamais vus, ou jamais portée attention. C’est un bel héritage pour toi, ma belle ville, que d’avoir autant d’art, d’autant de styles différents.
Tu me réconfortes…
… Avec ta communauté tissée serrée, où des passionnés m’accueillent chaleureusement à chaque visite.
Comme Maryse de chez Ôtre Choses - Café gamin qui a toujours une boisson funky à me proposer. Comme Samuel du Gouvernail qui sait que mon whiskey sour, je le prends double. Comme Maxime de L’artisan du café qui me conseille toujours le meilleur café selon mon envie du moment. Comme Véro et Benoit des Quatres tablées et leurs viennoiseries à se tirer à terre.