3 jours de randonnée en autonomie dans le Parc des Appalaches
Cet été, on a acheté notre première maison. Une tente trois places, très légère. Assez pour pouvoir la transporter partout, sur notre dos. On a aussi acheté le matelas, le sac de couchage, la gamelle, de la bouffe déshydratée. L’important : tout devait rentrer dans le sac à dos. Alors, il manquait seulement un plan, une vraie randonnée.
Nos amis Laurence et Raphaël voulaient marcher en Chaudière-Appalaches. J’ai pensé au Parc des Appalaches et j’ai eu rapidement la confirmation que tout était possible. Merci Stéphanie de Sainte-Lucie-de-Beauregard pour le parfait itinéraire de 2 nuits et 3 jours.
Samedi matin. Nos sacs étaient prêts et nos jambes aussi. En arrivant dans le secteur de Saint-Fabien-de-Panet, on s’est arrêté au café du randonneur pour les dernières questions. On s’est rendu au départ des sentiers (KM26) et on a laissé un petit mot dans l’auto. De retour lundi midi. C’est ici que l’aventure a commencée. Il était environ 13 h.
Jour 1
Sentiers 8, 2, 3, 4 et 5
13 km
Arrivée : Campement de la Devost
Un bon dénivelé pour les premiers KM. On réalise qu’on est peut-être parti un peu trop tard et que la randonnée sera probablement plus longue qu’anticipée. C’est humide, mais pas de gros soleil. On est bien dans la forêt. Les sentiers sont très bien signalisés et il y a plusieurs aires de repos et sites d'observation. On prend quelques pauses, mais on pense de plus à plus à notre campement. Les rayons de soleil de 17 h font du bien. C’est beau la nature.
Il est environ 18 h 40 quand on arrive à la Devost. On n’est pas seuls, on installe nos tentes près de l’abri et les garçons décident de se laver dans la rivière. On a encore des réserves d’eau pour le souper. Au menu : délicieux Pad thai aux légumes et aux arachides de l’entreprise québécoise Happy Yak . Un petit feu et on se couche. Brûlés.
Dimanche matin. On n’a pas réussi à se lever aussi tôt qu’on pensait. Ce n’était pas si grave. Il fallait maintenant gérer l’eau. Direction la chute pour nos hommes. Par la suite, il fallait compter 40 minutes pour le traitement de l’eau (10 pour brasser et 30 minutes avant de l’utiliser). Vous comprenez qu’on n’était pas prêts à remettre nos bottes. Café, déjeuner, préparation des sacs plus légers. 11 h. On est en route pour, au moins 17 km.
Jour 2 :
Le Tour du Sugar Loaf (léger sans bagage)
Sentiers 10, 11 et 14
Boucle de 17 km
Joyeux, la journée s’annonçait bien. Arrivée au point d’observation avant l’ascension du mont Sugar Loaf, on a décidé de se rendre au sommet. Tsé, tant qu’à faire. C’était beau, un peu pluvieux. Bref, il nous restait encore plus de la moitié à faire. Le temps de prendre quelques photos qu’on était redescendus. C’est le sentier où l’on a croisé le plus de randonneurs. L’un des plus populaires. Parce que dans les autres, on pouvait se sentir assez seuls au monde.
Et on a continué dans les autres sentiers. On a croisés des refuges, mais pas d’animaux.
Quand on est arrivé au campement de base, on a enlevé les bottes et tout le monde s’est « baigné » avec un savon et des petits ménés. On s'est trouvé assez chanceux d'avoir une pédicure gratuite ! On s’est préparé un souper simple et savoureux. Je suis allée me coucher en premier. Il parait que j’ai manqué le popcorn et les guimauves. Les bons vieux classiques.
Bien honnêtement, après les efforts de la journée, j’aurais bien bu un kombucha ou une bonne bière, mais c’est de l’eau qui nous attendait. Ce n’est pas si grave, j’apprécierai davantage la prochaine fois.
Lundi matin. Dernière journée. Un autre 13 KM nous attendait avant d’arriver à la voiture.
Jour 3
Retour à la voiture par les sentiers 6 et 1
Le premier sentier était beau mais exigeant avec de nombreuses souches à éviter. Le deuxième semblait assez récent. Plus facile. C’était parfait pour notre niveau d’énergie. Parfois on jasait, parfois on était très silencieux. Et il y a eu des cris d'orignaux ou d'humains qui imitaient les orignaux. L'histoire ne nous le dira jamais. Les derniers Km ont été les plus fous. Un peu épuisés, on se racontait des histoires de gnomes, des chansons à répondre, certains pensaient à la poutine. Bref, on parlait fort, on était enjoués et surtout fiers de nos trois journées dans la nature.
Arrivés à l'auto, un peu épuisés, on pensait juste à manger de la poutine. Notre voeu s'est réalisé quelques kilomètres plus loin dans un parfait casse-croûte de village.
Bon à savoir :
Les sentiers du Parc des Appalaches sont gratuits ainsi que les campements rustiques comme celui de la Devost
Les impressions de nos amis Raphael et Laurence
Étendue
Le parc n’était pas tant fréquenté, ce qui nous a permis de profiter d’une partie des +/-160 km de sentiers avec un sentiment d’intimité. Il était facile de se sentir déconnecté de la civilisation, malgré la proximité des routes à travers le parc.
Signalisation
Les cartes, le poste d’accueil des sentiers et la signalisation tout au long des sentiers rassurent le randonneur. Plus particulièrement les grands panneaux avec la description et le niveau de difficulté de chaque sentier que nous retrouvons aux étapes clées dans le parc permettent une bonne estimation de l’envergure de chaque segment.
Diversité
Malgré le fait que nous nous retrouvons souvent en pleine forêt, les paysages changent. Des fois entouré de conifères, des fois de feuillus, sur le bord d’un lac, au sommet du Mont Sugar Loaf, le randonneur peut y trouver son compte dans plusieurs parties du parc. Il faut tout de même apprécier le fait d’être en pleine forêt sur de longues distances.